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Le secteur de la fabrication de pointe au Canada est appelé à croître alors qu’évoluent les chaînes d’approvisionnement mondiales

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Connaissances
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Invest in Canada
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L’usine de fabrication du 21e siècle est aussi révolutionnaire pour son époque que l’a été la chaîne de montage en transformant la production au 20e siècle. L’automatisation, la numérisation et la robotique refaçonnent non seulement les produits, mais aussi les processus par lesquels ils sont fabriqués.

La fabrication constitue depuis longtemps un secteur économique névralgique pour le Canada. Dans les années 1940 et 1950, elle comptait pour plus de 25 % de l’économie nationale. Aujourd’hui, elle n’en représente que 10 % environ, mais le secteur employait encore près de 1,7 million de Canadiens en 2019.

Actuellement, la fabrication est en pleine transformation, en raison non seulement des changements qui s’opèrent dans le secteur, mais aussi de ceux causés par la pandémie de COVID-19. Celle-ci a perturbé les chaînes d’approvisionnement, ce qui est particulièrement inquiétant dans le cas des entreprises qui dépendent d’installations de production mondiales et d’une logistique complexe pour acheminer les biens aux consommateurs finaux.

Les deux tiers des répondants interrogés dans le cadre du rapport Perspective des chefs de la direction 2020 : Édition spéciale COVID-19 affirment avoir dû repenser leur approche en matière de chaînes d’approvisionnement mondiales; en effet, classée au 9e rang des facteurs de risque au début de 2020, la pandémie est devenue la deuxième menace stratégique en importance vers le milieu de l’année. Selon un sondage récent de McKinsey, 93 % des professionnels en fabrication et en chaînes d’approvisionnement prévoient de se concentrer sur la résilience de leur chaîne d’approvisionnement, et 90 % d’entre eux songent à investir dans les talents pour la numérisation.

La réduction de la taille des chaînes d’approvisionnement offre de nouvelles occasions d’investissement

L’une des façons d’atteindre cet objectif consiste à rapprocher les éléments de production des clients finaux. Malgré la récession provoquée par la pandémie, les États-Unis demeurent le plus grand marché de consommation au monde. Le Canada représente donc un marché idéal pour les investisseurs étrangers qui souhaitent s’y établir pour servir l’économie américaine, ainsi que d’autres grands marchés avec lesquels le Canada a conclu des accords de libre-échange. Les entreprises mondiales qui comptent s’implanter en Amérique du Nord ou y renforcer leur présence peuvent faire confiance à la marque « Fait au Canada » reconnue dans le monde entier, ainsi qu’aux produits fabriqués au Canada pour leur qualité, leur fiabilité et leur sécurité. Malgré certaines tensions commerciales persistantes et les restrictions frontalières toujours en vigueur en Amérique du Nord, la délocalisation de proximité demeure une méthode plus sûre, notamment en ce qui a trait aux produits essentiels comme les produits de santé.

La transformation des chaînes d’approvisionnement géographiquement dispersées en centres de production situés près du consommateur final est la principale occasion économique post-COVID-19 pour le secteur de la fabrication de pointe, selon les conclusions d’un rapport de KPMG s.r.l./S.E.N.C.R.L. produit pour Investir au Canada, Advantage Canada: Reshaping Supply Chain Investment Opportunities After COVID-19.

Le secteur de la fabrication de pointe fait appel à des procédés à forte valeur ajoutée et recoupe plusieurs secteurs comme l’automobile, l’aérospatial, les produits chimiques, les produits pharmaceutiques, les dispositifs médicaux, l’électronique et les matières plastiques. Il intègre l’Internet des objets (IdO) – la connexion des biens ou des produits à l’Internet – dans des processus de fabrication établis ou en évolution. Le secteur canadien de la fabrication de pointe bénéficie de l’un des meilleurs environnements de recherche et développement au monde et d’une richesse de talents facilement accessibles. Catalyst137, un pôle réputé à Kitchener, est le plus grand espace consacré à la fabrication et à l’IdO au monde.

En 3D : la fabrication additive, un segment en croissance

L’investissement dans les technologies novatrices est essentiel pour faire du Canada un chef de file du secteur de la fabrication de pointe. L’impression 3D, ou « fabrication additive », est une occasion importante qui, selon Kearney, favorisera encore plus la production de biens plus près du consommateur.

La Supergrappe de la fabrication de prochaine génération du Canada estime que la fabrication additive pourrait générer 1 % des revenus mondiaux liés à la fabrication au cours des cinq prochaines années. Pour le Canada, une croissance de cette ampleur représenterait deux milliards de dollars en PIB additionnel.

Le Canada peut déjà offrir l’impression 3D d’un océan à l’autre et compte plusieurs réussites dans ce secteur, notamment : les applications de communication par satellite de MDA, la solution de refroidissement conforme d’outils de moulage sous pression à grande échelle d’Exco et les écouvillons de test nasopharyngés utilisés dans le dépistage de la COVID-19 de Precision ADM.

Selon les résultats d’un sondage mené par la Supergrappe de la fabrication de prochaine génération du Canada, les atouts du Canada dans le domaine de la fabrication additive comprennent l’accès au marché américain, la disponibilité des matières premières, une main-d’œuvre très scolarisée, l’accès à l’énergie propre et une grappe d’entreprises de machines, d’outils, de matrices et de moules de renommée mondiale. Bien que le marché canadien soit relativement restreint par rapport aux marchés américain et allemand, les chefs de file actuels, il présente néanmoins une occasion pour les entreprises multinationales d’obtenir les avantages offerts aux « premiers arrivants » sur le marché canadien sous‑exploité.  

Une fabrication plus propre grâce aux technologies propres

La réorganisation du secteur de la fabrication du Canada pour la fabrication additive devrait également intégrer des technologies propres pour répondre aux besoins en énergie actuels et futurs. Alors que les gouvernements canadiens s’engagent à adopter des politiques pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de carbone, les investisseurs trouveront un environnement propice à l’investissement dans les technologies propres. Les exigences grandissantes en matière de développement durable des consommateurs du monde entier s’harmonisent avec les impératifs du secteur canadien de l’énergie éthique et efficace, et les processus de fabrication comptent de plus en plus sur les sources d’énergie propre pour alimenter leurs installations. La fabrication de pointe et les technologies propres entretiennent une relation symbiotique qui ne peut que favoriser de nouvelles occasions d’investissement.

L’harmonisation de la fabrication de pointe et des technologies propres est manifeste dans les récents investissements importants dans le secteur automobile canadien, notamment dans les domaines des batteries et des véhicules électriques :

  • Dans le cadre d’un investissement de 1,8 milliard de dollars canadiens, Ford Motor Company of Canada, Limited s’est engagée à transformer son complexe d’assemblage d’Oakville, en Ontario, en passant d’une usine de véhicules à essence à une usine de fabrication de véhicules électriques à batterie, et ce, dès 2024.
  • General Motors Canada compte investir un milliard de dollars dans la production de véhicules électriques commerciaux à son usine CAMI située à Ingersoll, dans le sud-ouest de l’Ontario. L’entreprise prévoit commencer l’an prochain la production commerciale à grande échelle du fourgon entièrement électrique BrightDrop EV 600.
  • Fiat Chrysler Canada a convenu d’investir 1,5 milliard de dollars dans une plateforme de véhicules multiénergie à l’usine d’assemblage de Windsor, en Ontario. Des véhicules hybrides et électriques rechargeables seront produits, et au moins un nouveau modèle sortira en 2025.
  • En 2019, Tesla a acheté Hibar Systems, une entreprise située à Richmond Hill, en Ontario, pour avoir accès au processus novateur de l’entreprise canadienne permettant la production de masse d’éléments de batterie au lithium.
  • Nova Bus (du groupe Volvo) investira 10 millions de dollars pour agrandir son usine de fabrication de Saint‑François-du-Lac, au Québec. Nova Bus produit des autobus électriques, des autobus électriques hybrides, des véhicules à grande capacité et des systèmes intégrés de transport intelligents.
  • La division des piles à combustible de Mercedes-Benz Canada, créée en 2012 à Burnaby, en Colombie-Britannique, joue un rôle clé dans le développement de la prochaine série de véhicules à piles à combustible, qui fait l’objet d’une entente de coentreprise entre Daimler Truck AG et le groupe Volvo.

 Les occasions de la chaîne d’approvisionnement du Canada reposent sur une main-d’œuvre hautement spécialisée dans l’ensemble des secteurs et des disciplines, un atout susceptible de favoriser l’innovation dans les domaines de la fabrication et de la transformation de l’énergie. Le Canada possède aussi un savoir-faire en logistique et en infrastructures (chemins de fer, ports, etc.) ainsi qu’une expérience de longue date en exportation de produits dans le monde entier.

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