Pourquoi les entreprises de cybersécurité américaines choisissent-elles le Canada?

Les entreprises de cybersécurité américaines choisissent en permanence d’investir au Canada. Les raisons sont nombreuses. Le Canada est actuellement au sixième rang mondial pour les ententes de capital-risque en cybersécurité¹ et au sixième rang des pays les mieux protégés en matière de cybersécurité. Beaucoup d’entreprises internationales reconnaissent l’avantage du Canada en tant que centre en cybersécurité : le pays attire un grand nombre d’ententes et de projets américains.

Compte tenu de l’augmentation de la disponibilité de l’Internet haute vitesse, de l’adoption généralisée du travail à distance en raison de la COVID-19 et de l’arrivée de l’Internet des objets (IdO), les activités commerciales courantes et la vie quotidienne sont devenues de plus en plus dépendantes des systèmes, des réseaux et des programmes numériques, qui doivent être protégés.

Le secteur canadien de la cybersécurité devrait être en hausse de 66 % de 2016 à 2021; le Canada est une excellente destination pour les investisseurs qui cherchent à mettre en place les services de cybersécurité nécessaires pour l’avenir.

Le Canada, centre de cybersécurité mondial

Les faibles coûts d’exploitation, les talents de première qualité, les incitatifs en recherche et développement (R et D) et l’accès à des marchés mondiaux stimulent des investissements continus dans le secteur florissant de la cybersécurité au pays. Parmi les plus grands investisseurs américains, notons HP (Hewlett-Packard), Cisco, FireEye, IBM et Raytheon.

Dernièrement, MasterCard s’est engagée à investir 510 millions de dollars pour l’ouverture d’un nouveau centre de cybersécurité de classe mondiale à Vancouver, en Colombie-Britannique, qui agira comme centre d’innovation en matière de cybersécurité, d’intelligence artificielle (IA) et d’IdO.

IBM est néanmoins en tête des investisseurs par son acquisition de l’entreprise Q1 Labs, située à Fredericton, au Nouveau-Brunswick – une opération évaluée à plus de 600 millions de dollars en 2009, ce qui en fait l’une des plus importantes ententes en technologies de l’histoire canadienne.

Le gouvernement canadien a été extrêmement proactif les 10 dernières années pour que le pays reste un chef de file mondial en matière de cybersécurité. Depuis 2010, il a créé deux nouvelles stratégies nationales de cybersécurité et un Plan d’action national sur la cybersécurité pour atteindre ses objectifs stratégiques. En 2018, il s’est engagé à verser 507 millions de dollars pour des initiatives de cybersécurité sur une période de 5 ans.

Grâce à ces investissements et aux initiatives qu’ils permettront de réaliser, le secteur florissant de la cybersécurité au Canada continuera d’être à l’avant-plan mondial.

La proposition de valeur du Canada en cybersécurité

Le Canada offre trois principaux avantages aux entreprises de cybersécurité américaines : la qualité et le coût de son bassin de talents, ses incitatifs et ses institutions en R et D ainsi que son infrastructure d’innovation.

Des grappes de cybersécurité se sont formées dans de nombreuses régions au Canada, et chacune possède des avantages qui lui sont propres.

Les avantages financiers régionaux

Les coûts concurrentiels constituent un facteur d’attraction majeur pour les entreprises américaines. Comme les salaires moyens aux États-Unis et au Canada sont similaires dans leurs devises respectives, la valeur moins élevée du dollar canadien rend les salaires au pays plus avantageux. En moyenne, les entreprises américaines économisent environ 15 cents par dollar américain en coûts d’entreprise en s’établissant dans l’un des centres importants de cybersécurité au Canada.

Cela vaut particulièrement pour Fredericton, l’épicentre canadien du secteur. La ville jouit du plus faible coût d’exploitation au Canada et aux États-Unis. Le salaire annuel moyen d’un talent technologique y est d’environ 60 000 $ CA² – un salaire beaucoup plus abordable que ceux de San Francisco, de Boston et de Washington, DC, car le coût de la vie est moins élevé à Fredericton que dans ces villes américaines. Par exemple, Fredericton est 38 % plus abordable que Washington, DC et offre le même niveau de vie.

L’Ontario offre aussi beaucoup d’avantages aux investisseurs, dont une clientèle grandissante, car les grandes banques de la province cherchent à se protéger des cybermenaces. Le grand bassin de talents technologiques, les dépenses considérables en R et D, le soutien du secteur, les flux actuels d’investissements et l’accès aux marchés mondiaux font en sorte que les investissements dans les services de cybersécurité pourraient s’avérer lucratifs.

Au vu de ces avantages, la proposition de valeur pour les investisseurs américains est claire. Le Canada dispose des talents et du soutien nécessaires pour faire prospérer les entreprises de cybersécurité ou leurs sièges sociaux à un coût moindre.

La main-d’œuvre canadienne en cybersécurité s’agrandit

Grâce aux plus de 2,8 millions de diplômés en science, technologie, génie et mathématiques (STGM) et à la main-d’œuvre la plus scolarisée de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’étendue et la qualité du bassin de talents technologiques du Canada sont indéniables.

Plus de 70 établissements d’enseignement postsecondaire au Canada offrent des programmes et des certifications en cybersécurité. Grâce à ces établissements, le pays employait 20 000 professionnels de la cybersécurité, tous secteurs confondus, en 2016. Ce nombre devrait croître de 40 % d’ici 2021, ce qui représente un taux de croissance annuel moyen d’environ 7 %.

Pour s’assurer que les jeunes talents canadiens possèdent toutes les compétences recherchées par les entreprises au terme de leurs études, le gouvernement fédéral a mis sur pied le volet cybersécurité du programme de stages pratiques pour étudiants. Les entreprises exerçant leurs activités au Canada sont ainsi admissibles à une subvention salariale de 50 % pour chaque nouveau placement professionnel standard (jusqu’à concurrence de 5 000 $ par placement) ou de 70 % (jusqu’à concurrence de 7 000 $) pour les nouveaux placements créés pour les étudiants sous-représentés.

Des provinces comme le Nouveau-Brunswick investissent également dans le développement à long terme des talents en mettant sur pied des formations axées sur la technologie numérique et la cybersécurité de l’école primaire jusqu’aux études supérieures. CyberNB, un organisme à but non lucratif axé sur l’expansion du secteur canadien de la cybersécurité en plein essor, a mis au point de nombreux programmes d’enseignement et d’activités parascolaires pour les élèves et les étudiants de tous âges partout au pays.

Ensemble, ces initiatives assurent la croissance du bassin de talents en cybersécurité pour répondre à la demande des investisseurs à court et à long terme.

Les institutions qui appuient le secteur

Le Canada dispose d’un nombre considérable d’instituts de recherche, d’organismes gouvernementaux et d’organismes à but non lucratif qui mènent des recherches de pointe, établissent des partenariats dans le secteur de la cybersécurité et font la promotion de ce dernier dans le monde. Voici quelques-unes de ces institutions :

• Canadian Institute for Cybersecurity de l’Université du Nouveau-Brunswick
• CANARIE
• Centre canadien pour la cybersécurité
• CyberNB
• Cybersecurity and Privacy Institute de l’Université de Waterloo
• Cybersecurity Research Lab (CRL) de l’Université Ryerson
• In-Sec-M
• International CyberCrime Research Centre (ICCRC) de l’Université Simon Fraser
• Laboratoires nucléaires canadiens
• Pôle de cybersécurité à l’Université d’Ottawa
• Réseau intégré sur la cybersécurité (SERENE-RISC) de l’Université de Montréal
• Rogers Cybersecure Catalyst de l'Université Ryerson
• Service canadien du renseignement de sécurité
• Centre de la sécurité des télécommunications

CyberNB est l’institut le plus important. Il comble un vide important dans l’écosystème de la cybersécurité au Canada, qui avait besoin d’un organisme pour coordonner tous les acteurs de ce secteur. Depuis sa création, l’organisme à but non lucratif s’est constitué un vaste réseau de partenaires et de collaborateurs à l’échelle nationale et internationale : entreprises, gouvernements et milieu universitaire. IBM, Siemens et Kaspersky font partie de ses collaborateurs. Son réseau de protection des infrastructures essentielles (CIPnet) permet des conversations régulières avec le gouvernement, l’accès à des événements offrant un leadership éclairé, un appui au développement de produits et un bassin de talents à recruter.

Ayant un rôle semblable, In-Sec-M est un organisme à but non lucratif qui regroupe des entreprises, des centres de recherche, des intervenants du milieu universitaire, des acteurs gouvernementaux et des associations sectorielles qui s’attaquent aux problèmes de cybersécurité les plus complexes. Son travail dans le secteur de la cybersécurité d’Ottawa-Gatineau, un écosystème grandissant comptant plus de 90 entreprises, contribue à l’augmentation de la cohésion et de la compétitivité du secteur de la cybersécurité au pays et à l’étranger.

L’endroit idéal pour mener ses activités en cybersécurité

Cette année, la Ville de Fredericton a reçu un investissement de 37 millions de dollars pour la construction d’un cybercentre au Parc du Savoir, qui centralisera les efforts de protection des cyberinfrastructures essentielles du pays dans les domaines des systèmes de défense, des finances, du transport, de l’hydroélectricité et de l’eau. Hébergeant un centre d’opérations de sécurité des infrastructures essentielles et un incubateur et accélérateur en matière de cybersécurité appelé CyberHatch, le cybercentre agira comme carrefour central pour permettre aux entreprises de cybersécurité de collaborer sur des enjeux locaux, régionaux et mondiaux.

Compte tenu des occasions de croissance considérables liées à l’intégration de l’IdO aux infrastructures essentielles, assurer la sécurité du système en entier permettra d’optimiser l’efficacité opérationnelle grâce aux technologies de l’IdO. En tant qu’endroit ouvert aux investissements, le cybercentre de Fredericton offre l’espace, l’infrastructure et le soutien nécessaires aux entreprises qui cherchent à atténuer les risques inhérents des technologies de l’IdO.

Investir dans le secteur de la cybersécurité au Canada

Le Canada offre plusieurs avantages importants aux entreprises de cybersécurité qui souhaitent croître à l’échelle internationale. La demande en cybersécurité est en hausse partout dans le monde; le Canada demeurera une destination de choix pour les investisseurs en cybersécurité.

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